Home
L’embolisation de la prostate est une technique mini-invasive relativement récente qui vise à résoudre l’hypertrophie bénigne de la prostate. En provoquant des dommages ischémiques glandulaires, on obtient une réduction du volume de la glande prostatique. Les effets sont simultanément renforcés par la réduction des récepteurs alpha 1 adrénergiques ayant des effets myorelaxants sur le muscle lisse, ce qui entraîne une amélioration des problèmes d’obstruction de la vessie. L’efficacité de ce traitement est particulièrement évidente dans les glandes qui ont atteint des volumes supérieurs à 80 grammes, avec des résultats qui, après 6-12 mois, sont presque superposables à ceux de la classique résection urétérale de la prostate, sans toutefois en avoir les complications. Cette technique se fait en ambulatoire et nécessite parfois une nuitée d’hospitalisation avec un retour immédiat aux rythmes de vie normaux. En particulier, on n’a enregistré dans aucun cas d’éjaculation rétrograde et de baisse de la libido. Les complications rapportées dans toutes les études sont extrêmement rares, bien moins que dans toutes les autres procédures. En particulier, il n’y a pas de risque de saignement précoce ou tardif. Tous ces aspects font de l’embolisation de la prostate le traitement le plus approprié pour tous les patients qui souhaitent combiner efficacité thérapeutique et faible risque de complications.
Le prix de l’embolisation de la prostate en Tunisie varie selon la technique chirurgicale demandée et selon l’étendue de l’opération. Pour plus d’informations sur l’embolisation de la prostate en Tunisie, demandez un devis gratuit personnalisé.
Le patient est placé en position couchée et les jambes légèrement écartées. Souvent dans 90 % des cas, nous intervenons au niveau de l’artère du poignet et l’artère radiale. Ainsi le patient peut descendre sur ses pieds juste après l’intervention et aller aux toilettes.
L’artère est ainsi canulée à l’aide d’un système spécial d’aiguilles, de fils de guidage et de cathéters vasculaires (technique dite de Seldinger). De là, des cathéters plus fins sont insérés de manière rétrograde sous contrôle radiologique angiographique jusqu’aux artères iliaques externes et communes. L’artère descend vers les artères iliaques internes et pudendales jusqu’à atteindre les branches prostatiques de ces dernières, qui transportent le sang directement vers la prostate. A ce stade, des substances sont insérées à travers les cathéters, en fonction de la taille et des caractéristiques des vaisseaux, ce qui provoque la fermeture des vaisseaux. Il peut s’agir de petits morceaux d’éponge de fibrine, qui adhèrent directement aux vaisseaux, ou de fluides sclérosants qui provoquent l’épaississement direct des composants sanguins, ou encore de fils de tungstène très fins qui forment une bourre à laquelle adhèrent les plaquettes sanguines. Dans les deux cas, un bouchon est formé qui obstrue d’abord temporairement puis définitivement les vaisseaux concernés. En fonction de la taille de l’adénome et des caractéristiques anatomiques des vaisseaux, l’intervention peut être réalisée d’un seul côté ou des deux côtés, auquel cas il peut être nécessaire de canuler les deux artères fémorales, s’il n’est pas possible d’effectuer un trajet rétrograde jusqu’à la bifurcation aortique puis de descendre par l’iliaque commune controlatérale.
Cette opération est généralement réalisée sous anesthésie locale, tout au plus avec une sédation modeste, dans la salle d’angiographie, non pas par le chirurgien urologue mais par le radiologue interventionnel.
Après l’embolisation de la prostate, le débit urinaire augmente en raison de la destruction des fibres nerveuses et de la diminution des cellules musculaires lisses.
Au début, le gonflement dû à l’inflammation et à la destruction des cellules peut être si intense qu’une sensation douloureuse apparaît lors de la miction, en raison de l’élargissement supplémentaire de la prostate, jusqu’au blocage complet.
La pose d’une sonde vésicale pendant 24-48 heures, en plus d’un anti-inflammatoire, suffit à circonscrire le processus.
Si le blocage urinaire survient à un stade plus avancé, après quelques mois, il faut alors exclure une nouvelle augmentation volumétrique de la glande ou la survenue d’un événement inflammatoire.
Dans 10 % des cas, elle peut être résolue par l’implantation temporaire d’une sonde vésicale et une nouvelle embolisation de la prostate.
Cette technique permet chez la plupart des patients une amélioration discrète du débit urinaire et des symptômes dysuriques avec l’avantage de maintenir l’éjaculation antérograde et de ne pas avoir d’impact négatif sur la continence.
Dans l’ensemble, cependant, les résultats sont bien inférieurs à ceux des techniques ablatives (adénomectomie, TURP, techniques au laser) et cette méthode, bien que peu invasive, ne doit pas être considérée comme le premier choix.
L’ischémie du tissu prostatique entraîne une réduction de son volume qui n’est pas immédiate, car il faut d’abord que les cellules meurent, puis que l’organisme les élimine lui-même. C’est pourquoi le cathéter doit être maintenu en place pendant quelques semaines. Une fois la sonde retirée, la reprise de la miction spontanée peut se caractériser par une dysurie avec des urines sanguinolentes et un besoin d’uriner fréquent et surtout urgent, mais dans la plupart des cas sans douleur ni brûlure. Cela revient généralement à la normale en deux à quatre semaines.
La principale complication est que la miction est retardée ou ne reprend pas, ce qui entraîne la pose d’un cathéter permanent ou des périodes prolongées de sondage.
Après votre sortie de la clinique, reprenez progressivement et raisonnablement votre activité physique. Vous pouvez marcher, monter et descendre des escaliers. La conduite d’une voiture peut généralement être reprise 2 semaines après l’opération. Cependant, n’oubliez pas d’éviter les efforts excessifs, comme le fait de soulever des objets lourds ou de faire des exercices fatigants (gymnastique, golf, tennis, course à pied), pendant les 3 premières semaines après l’opération. Il est également important d’éviter de faire du vélo ou de conduire une moto pendant la même période. C’est le temps nécessaire pour qu’un tissu cicatriciel adéquat se développe dans les zones touchées par l’opération. Si vous entreprenez des activités physiques intenses plus tôt que prévu, vous risquez de blesser la structure délicate qui relie la vessie à l’urètre, ce qui peut entraîner des problèmes de continence à long terme ou même provoquer une hernie à l’endroit de la plaie chirurgicale.