Vie sexuelle après une hystérectomie
Après l’hystérectomie : comment va être votre vie sexuelle ?
Les rapports sexuels après une hystérectomie font partie des aspects qui inquiètent souvent les couples en raison de l’impact physique et psychologique élevé de cette intervention.
En réalité, lorsque la qualité de vie de la femme s’améliore, il n’y a aucune raison pour que la sphère intime subisse un recul. Au contraire, il est possible de le récupérer et même d’en profiter davantage qu’avant.
L’hystérectomie cicatrisation interne ne doit donc pas nécessairement être vécue comme un événement négatif.
Qu’est-ce qu’une hystérectomie ?
L’hystérectomie est une intervention chirurgicale qui implique l’ablation totale ou partielle de l’utérus. Dans certains cas, les ovaires ou les trompes de Fallope sont également retirés. Selon les organes concernés, les conséquences peuvent varier. Parmi les plus importantes, citons:
- Infertilité en cas d’ablation de l’utérus.
- Ménopause (c’est-à-dire arrêt des menstruations) ou sécheresse vaginale en cas d’ablation des ovaires.
- Incontinence urinaire suite à l’altération morphologique causée par l’opération. Dans ce cas, des exercices visant à renforcer le plancher pelvien peuvent être très utiles.
L’ablation d’un organe aussi important du système reproducteur peut également avoir des conséquences psychologiques. L’infertilité ou la ménopause prématurée peuvent affecter l’estime de soi et entraîner des symptômes dépressifs. Cette réaction est certainement plus intense si la femme est en pleine période de procréation. L’impact psychologique de l’hystérectomie ne doit donc pas être sous-estimé.
Rapports sexuels après une hystérectomie : à quoi faut-il s’attendre ?
Dans certains cas, les conséquences physiques et psychologiques mentionnées ci-dessus ont un impact sur la sphère sexuelle. Néanmoins, ce serait une erreur de penser qu’après une hystérectomie, la vie érotique est épuisée, car elle peut même retrouver son agrément d’antan.
Bien entendu, l’aide et la compréhension du partenaire, ainsi que le suivi des conseils du spécialiste, sont essentiels pour surmonter les difficultés typiques de la phase de récupération. Voici les difficultés les plus répandues :
- Dyspareunie ou douleur pendant les rapports sexuels. Il est possible de reprendre les relations sexuelles six à huit semaines après l’opération. La femme, en revanche, peut ressentir des douleurs (ou dysparuenie). L’une des raisons possibles de ce phénomène est la sécheresse ou l’amincissement du vagin, selon l’intervention effectuée. L’utilisation d’un lubrifiant est une bonne solution, même s’il est vrai que l’intimité ne se résume pas à la pénétration. Cela peut être l’occasion de se concentrer sur d’autres aspects ou de nouvelles formes de plaisir jusqu’à ce que la pénétration soit à nouveau viable et sans douleur.
- Diminution du plaisir sexuel. Certaines femmes se plaignent d’une diminution de l’intensité du plaisir après l’hystérectomie. L’ablation de l’utérus peut cependant être l’occasion d’essayer d’autres moyens d’atteindre l’orgasme, par exemple en stimulant le clitoris. C’est le moment de renforcer les préliminaires, l’intimité avec votre partenaire, les caresses, les baisers, l’exploration de vos deux zones érogènes et les nouvelles pratiques.
- Baisse du désir. Une autre conséquence de l’hystérectomie chirurgicale peut être une baisse du désir liée à des déséquilibres hormonaux. Dans ce cas, vous pouvez compter sur l’aide de traitements pharmacologiques ayant un effet sur la libido.
Bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires pour prouver les avantages de cette thérapie, les résultats sont globalement positifs.
Quelles sont les conséquences de l’hystérectomie sur la vie sexuelle ?
Dans une étude israélienne menée par Lowenstein et ses collègues sur un petit échantillon de 27 patientes, âgées de 30 à 57 ans, hospitalisées pour une hystérectomie élective, les seuils sensoriels génitaux et clitoridiens ont été examinés avant et après l’opération. Les résultats de la recherche ont signalé la présence d’une détérioration des sensations thermiques sur les parois vaginales antérieures et postérieures et une augmentation de la sensation vibratoire vaginale, tandis qu’aucun changement substantiel n’a été constaté au niveau du clitoris. Seul un faible pourcentage de patients a ensuite signalé, lors du suivi, une légère détérioration des sensations génitales et de la fonction sexuelle. La baisse du désir qui est souvent signalée peut être aggravée par la présence de symptômes dépressifs, la ménopause, les problèmes relationnels et le stress.
Cependant, de nombreuses études nous apprennent au contraire que l’élimination de tous les symptômes négatifs préexistants à l’opération entraîne souvent une amélioration de la sexualité.
Dans une revue récente de la littérature sur la fonction sexuelle par Hoffman et Pinas, publiée dans le Current Sexual Health Report, on émet l’hypothèse qu’après une hystérectomie, les femmes pour qui les contractions utérines/cervicales sont un aspect important de l’orgasme peuvent constituer un sous-groupe plus susceptible de connaître une fonction sexuelle réduite après une hystérectomie.
L’étude a mis en évidence comment les résultats de la chirurgie, tant sur le plan psychologique que sexuel, ne sont pas tant liés à la méthode chirurgicale utilisée qu’à la pathologie qui la rend nécessaire. Dans le cas d’une pathologie bénigne, on rapporte généralement une amélioration du bien-être général, avec une nette amélioration de la fonction sexuelle, grâce à l’absence des symptômes précédemment signalés. Les facteurs de risque de dysfonctionnement sexuel concernent la comorbidité avec d’autres pathologies psychiatriques ou la présence de difficultés sexuelles préexistantes.
Dans le cas d’interventions consécutives à des néoplasmes, les résultats sont plus complexes et font souvent état d’une aggravation de la fonction sexuelle.
Un aspect intéressant, rapporté par cette étude, est la constatation que l’éducation et l’information reçues par les patients sur les aspects sexuels négatifs possibles comme conséquence de la chirurgie peuvent augmenter la satisfaction et le bien-être. Cela suggère l’importance et la valeur du conseil psychosexuel préopératoire.
Une communication efficace, l’information et une bonne alliance entre le médecin et le patient garantissent en effet une relation de plus grande confiance et une meilleure adhésion au traitement. En outre, il est possible d’émettre l’hypothèse que l’information sur les résultats négatifs possibles augmente la réflexion des femmes sur leur sexualité, favorisant ainsi un rôle plus actif dans les décisions thérapeutiques et une meilleure prise de conscience.
Relations sexuelles après une hystérectomie
L’intimité du couple ne s’arrête pas après l’ablation de l’utérus ou des ovaires, mais entre dans une nouvelle phase. Il peut même vous permettre d’avoir une vie sexuelle plus épanouie et plus gratifiante une fois que vous aurez laissé derrière vous les saignements, les douleurs ou l’anxiété liée à des maladies comme le cancer.
Loin de perdre leur féminité ou leur intérêt pour les jouets sexuels, les relations sexuelles après une hystérectomie chirurgicale peuvent donner lieu à la découverte et à l’expérimentation de nouvelles formes de plaisir.
Pendant cette phase de transition, les conseils du gynécologue et le soutien psychologique sont essentiels pour surmonter les gênes et les difficultés.