Arthrose du poignet : symptômes, diagnostic et traitement
Qu’est-ce que l’arthrose du poignet ?
L’arthrose du poignet est une affection due à l’usure du cartilage d’au moins une des articulations qui composent le poignet. Elle peut être post-traumatique, dégénérative ou rhumatismale.
L’arthrose du poignet est une affection chronique qui s’aggrave avec le temps. Le traitement est basé sur les soins palliatifs pour réduire ou éliminer la douleur.
Symptômes de l’arthrose du poignet
Cette affection se manifeste par une douleur, dans la plupart des cas progressive, et est généralement associée à un gonflement de la zone affectée. Les autres symptômes possibles sont le bruit de l’articulation lors des mouvements du poignet et la présence de liquide.
Quelles sont les causes de l’arthrose du poignet ?
L’arthrose est une pathologie dont les causes ne sont pas encore très claires. Certes, certains comportements à risque ont été identifiés qui peuvent prédisposer l’individu à souffrir de cette maladie. Dans le cas de l’arthrose du poignet, en effet, les personnes qui souffrent le plus de cette affection sont celles qui exercent des activités manuelles telles que : maçon, charpentier, masseur, employés qui passent de nombreuses heures sur le clavier et la souris du PC, électriciens, cuisiniers, etc….
Diagnostic de l’arthrose du poignet
Examen physique
Au cours de l’examen physique, le médecin demandera au patient d’indiquer les points où la douleur est ressentie, observe l’aspect du poignet (s’il est rouge, gonflé ou présente des signes particuliers), testera sa mobilité articulaire pour identifier toute anomalie et, enfin, vérifiera la force que le membre peut appliquer. En fonction des résultats de ces observations, il décidera de poursuivre ou non l’enquête par d’autres tests de diagnostic.
Imagerie diagnostique
L’imagerie diagnostique désigne l’ensemble des examens qui aboutissent à l’obtention d’une image utile à la recherche du problème.
- L’examen radiographique est très utile pour mettre en évidence les fractures et les signes d’arthrose.
- Le scanner montre en détail les anomalies des os et des articulations. Cependant son exécution expose le patient à des radiations ionisantes, donc son utilisation est à évaluer selon le cas.
- La scintigraphie osseuse consiste en l’injection d’un produit radiopharmaceutique qui permet d’obtenir des images de l’anatomie et de l’activité métabolique des os. Il s’agit d’un test de diagnostic très sensible, mais en même temps, il est également non spécifique.
- L’imagerie par résonance magnétique (IRM) met en évidence l’aspect des os et des tissus mous présents au niveau du poignet et, contrairement au scanner, n’implique pas d’exposition à des rayonnements ionisants.
Afin d’identifier la cause précise de l’arthrose au poignet, le médecin doit soumettre le patient à une anamnèse complète et à un examen objectif précis et, s’il le juge opportun, à des contrôles plus spécifiques, tels que l’imagerie diagnostique, l’arthroscopie, électroneurographie et l’électromyographie.
Ce n’est qu’avec un diagnostic précis qu’il est possible de planifier le traitement thérapeutique le plus approprié.
Peut-on éviter l’arthrose du poignet ?
L’arthrose est une maladie liée à l’âge, elle ne peut donc pas être prévenue. Cependant, elle peut être retardée par l’activité physique et un mode de vie sain.
Traitement chirurgical de l’arthrose du poignet
Le traitement chirurgical de l’arthrose devient nécessaire lorsque la douleur ne régresse pas avec le repos ou un traitement de physiothérapie.
Dans certains cas, la chirurgie a également un but préventif et sert à éviter la progression de l’arthrose de certains os à l’ensemble du carpe. Différentes solutions chiropratiques sont mises en œuvre, en fonction de la cause et du stade radiographique de l’arthrose. Si l’arthrose n’affecte que la première rangée des os du carpe, une intervention consistant en l’ablation chirurgicale de cette rangée ou une fusion partielle des os du carpe peut être réalisée en laissant l’os semi-lunaire en place.
Ces opérations résolvent la plupart des symptômes de la douleur et permettent généralement de conserver le mouvement nécessaire à l’utilisation du poignet (mouvement généralement limité même avant l’opération en raison de l’arthrose).
Le traitement postopératoire implique une immobilisation dans des plâtres pendant environ 30 jours et l’abstention d’activités manuelles lourdes pendant au moins 4 mois.
En revanche, en cas d’arthrose touchant désormais l’ensemble du carpe, une opération de sauvetage est réalisée : l’arthrodèse totale, qui supprime le mouvement de flexion-extension du poignet mais redonne de la force en l’absence de douleur à l’utilisation de la main.
En présence d’une arthrose diffuse du carpe avec des douleurs mais un mouvement encore préservé, il est possible de réaliser une opération de « dénervation des os du carpe ». Au cours de cette intervention, à travers 4 petites incisions chirurgicales, les branches des nerfs périphériques qui transmettent la sensation de douleur aux articulations du poignet sont interrompues, laissant indemnes les branches de la sensibilité de la peau de la main. Cette opération élimine la composante douloureuse de la maladie, ne réduit pas l’articulation du poignet et nécessite quelques jours d’immobilisation post-opératoire. Elle n’arrête pas l’évolution de l’arthrose, mais n’empêche pas une opération orthopédique classique sur le carpe à une date ultérieure.
Physiothérapie pour l’arthrose de la main et du poignet
L’objectif de la physiothérapie pour l’arthrose de la main et du poignet est de réduire les symptômes et d’améliorer la fonction de la main et du poignet. Pour atteindre cet objectif, les éléments suivants sont utilisés de manière synergique :
- Les techniques manuelles : la mobilisation par traction et la massothérapie, permettent de détendre les tissus et de traiter les dysfonctionnements du mouvement qui sont souvent à l’origine d’un état arthritique.
- Moyens physiques : sont appliqués pour contrôler l’inflammation et réduire la douleur.
- Ultrasons : les ondes sonores sont utilisées pour produire une stimulation biologique dans les tissus.
- Exercices et auto-postures : ils sont généralement enseignés au cours de la thérapie et sont ensuite réalisés quotidiennement à la maison. Grâce à des exercices thérapeutiques spécifiques et à l’adoption de postures particulières, le patient peut plus facilement stabiliser les progrès réalisés au cours de la séance et mieux gérer son état.
- Information : indiquez au patient les comportements à risque à limiter, comment gérer les phases de douleur aiguë et quand utiliser des orthèses telles que des attelles.