Procédure de la pose du ballon intra-gastrique
Qu’est-ce que le ballon intragastrique ?
Le ballon intragastrique est un dispositif fait de silicone souple mais résistant, qui est placé dans l’estomac du patient pour l’aider à perdre du poids. Il est inséré et dégonflé par endoscopie, une procédure non chirurgicale (c’est-à-dire ne nécessitant pas d’incision) sous sédation légère. Une fois placé dans l’estomac, le ballon est rempli de solution saline. Le ballon rempli de sérum physiologique pèse 500 grammes et l’ensemble de la procédure est généralement réalisée en 20 à 30 minutes.
L’espace occupé par le ballon contribue à réduire les sensations de faim et à ralentir la vidange gastrique, ce qui permet au patient de manger de plus petites portions de nourriture et de se sentir aussi rassasié que s’il avait pris un repas plus copieux.
Qu’est-ce que la pose du ballon intragastrique ?
Le ballon intragastrique est un dispositif sphérique rempli de solution saline (500 ml) qui est placé à l’intérieur de l’estomac où il se déplace librement, réduisant ainsi sa capacité de remplissage.
Le ballon intragastrique est inséré par voie endoscopique, lors d’une gastroscopie, sous sédation locale. Le séjour à l’hôpital après l’insertion du ballon est généralement de 3 à 11 jours.
La durée maximale de séjour du ballon endogastrique est d’environ 6 mois, après quoi la possibilité de complications augmente considérablement. Par conséquent, après cette période, le ballon doit être retiré, toujours par gastroscopie, sous sédation locale.
A quoi sert la pose du ballon intragastrique ?
Le but de l’opération de la pose du ballon intragastrique est d’obtenir une perte de poids adéquate, avec une amélioration de la capacité de travail et de la vie sociale, ainsi qu’une amélioration des maladies associées telles que l’hypertension, le diabète ou l’insuffisance respiratoire, avec une réduction ou un arrêt du traitement médical. D’autres maladies, comme l’arthrose, ne régressent pas mais bénéficient de la perte de poids.
Le mécanisme d’action de ce dispositif est d’induire un sentiment précoce de satiété après l’introduction de petites quantités de nourriture. En moyenne, la perte de poids est d’environ 10 à 20 % du poids initial.
La réponse physiologique du patient à la présence du ballon endogastrique varie en fonction des conditions générales et du type et de l’intensité des activités pratiquées. D’autres facteurs influençant la réponse du patient sont la prise de médicaments ou de compléments alimentaires et le régime alimentaire en général.
Un mauvais régime alimentaire affecte les résultats de manière négative.
La pose du ballon intragastrique est-elle une opération dangereuse ou douloureuse ?
Mortalité
Dans la littérature, il est reporté que le taux de mortalité immédiate (dans les 5 premiers jours après la pose du ballon) pour cette procédure est de 0,08 %, tandis que le taux de mortalité tardive (pendant la période de maintien du ballon) est de 0,09 %, ce qui n’est pas dû à la présence du ballon intragastrique mais à des conditions morbides telles que l’embolie pulmonaire et l’infarctus du myocarde.
Complications immédiates
Les complications immédiates de la pose de ballon intragastrique sont les suivantes :
- des réactions indésirables aux sédatifs ou aux anesthésiques locaux ;
- crampes abdominales ou gêne causée par une distension gastrique induite par l’air ;
- douleur ou irritation du pharynx après l’intervention ;
- aspiration du contenu gastrique dans les poumons ;
- lésion ou perforation de l’appareil digestif de l’œsophage et de la jonction œsophago-gastrique ;
Complications tardives
Les complications tardives possibles de l’utilisation du ballon intragastrique sont les suivantes :
- Obstruction intestinale causée par le ballon. Un ballon insuffisamment rempli, ou qui a perdu une proportion considérable de son volume, peut passer de l’estomac à l’intestin grêle puis au côlon et être excrété dans les fèces. Toutefois, un rétrécissement de l’intestin, dû par exemple à une intervention chirurgicale antérieure ou à la présence d’adhérences, peut gêner le passage du ballon et provoquer une occlusion intestinale ;
- obstruction œsophagienne. Une fois rempli dans l’estomac, le ballon intragastrique peut se retirer dans l’œsophage. Dans ce cas, le ballon est retiré par voie chirurgicale ou endoscopique ;
- troubles gastriques, nausées et vomissements après la pose du ballon et pendant la période d’adaptation du système digestif à sa présence ;
- Des nausées et des vomissements persistants. Cela peut être causé par une irritation directe de la muqueuse gastrique ou par un blocage de la vidange gastrique dû au ballon ;
- Sensation de lourdeur dans l’abdomen ;
- Douleur abdominale ou dorsale, permanente ou cyclique ;
- Reflux gastro-œsophagien (sensation de brûlure et d’aigreur à l’arrière de l’estomac, toux) ;
- Mauvaise digestion ;
- blocage du transit alimentaire dans l’estomac ;
- les lésions de la muqueuse du système digestif causées par un contact direct avec le flacon, une mauvaise utilisation des pinces ou une augmentation des sécrétions gastriques. Cela peut conduire à la formation d’ulcères accompagnés de douleurs et de saignements, voire à une perforation gastrique ;
Convalescence et postopératoire
Généralement, la période postopératoire à la pose du ballon intragastrique ne nécessite pas de prise en charge particulière et la convalescence est simple et indolore. Il faut faire attention à certains signes après la pose du ballon intragastrique. Par exemple, des vomissements répétés (4-5 fois/jour) après la sortie de l’hôpital sont souvent un symptôme d’intolérance du patient au dispositif et entraînent souvent un retrait endoscopique précoce du dispositif. Des facteurs tels qu’une perte de satiété, une augmentation de l’appétit et/ou une prise de poids peuvent indiquer un vidage du ballon, et dans ces cas, un contrôle par examen endoscopique ou radiologique est nécessaire.
Des contrôles cliniques et nutritionnels réguliers sont nécessaires pour obtenir le plus grand bénéfice avec le plus faible risque de complications. Il peut être nécessaire de prendre des suppléments de vitamines et de minéraux pendant la période de perte de poids et au-delà (même à vie). La mauvaise observance des conseils diététiques et pharmacologiques, le tabagisme et surtout l’abus d’alcool augmentent le risque de complications.