Les possibles complications du bypass gastrique
Qu’est-ce qu’un bypass gastrique ?
Le bypass gastrique est une intervention en chirurgie bariatrique de type restrictive hormonale. Le bypass gastrique agit sur le tube digestif en réduisant la production de certaines hormones responsables de la sensation de faim et en augmentant la production d’autres capables d’accroître la sensation de satiété. Ces changements entraînent évidemment une forte réduction de l’appétit. La quantité de nourriture prise à chaque repas est donc très réduite avec une perte de poids conséquente. Le bypass gastrique a également un effet métabolique marqué, c’est-à-dire qu’il agit efficacement sur le diabète de type 2, induisant dans de nombreux cas une rémission de la maladie et réduisant presque totalement le traitement nécessaire.
Cette intervention permet dans les premières années une réduction de poids assez importante et sans grand effort. À long terme, cependant, le patient doit maintenir les nouvelles habitudes alimentaires acquises grâce au bypass gastrique et par conséquent, la poursuite du régime hypocalorique reste fondamentale.
Quels sont les avantages du bypass gastrique ?
Le bypass gastrique réduit la consommation de nourriture en diminuant la faim et en accélérant le sentiment de satiété. La perte de poids globale moyenne est d’environ 60 % du surpoids, avec un bon maintien du poids sur dix ans chez les personnes ayant un IMC inférieur à 50. Chez les patients dont l’IMC est supérieur à 50, la perte de poids est plus faible et chez 40 % des patients dont l’IMC est supérieur à 50, on observe des échecs à long terme.
Le bypass gastrique a été largement pratiqué aux États-Unis au cours des 20 dernières années et est maintenant répandu dans le monde entier. Outre son effet sur le poids, elle est également efficace dans le traitement du diabète sucré de type II et du reflux gastro-œsophagien.
Quels patients peuvent subir un pontage gastrique ?
En raison de ses caractéristiques métaboliques, le bypass gastrique est particulièrement indiqué chez les personnes qui souffrent de diabète sucré de type 2 depuis plusieurs années, surtout si elles ont déjà besoin d’une insulinothérapie. Le bypass gastrique est également particulièrement indiqué pour les personnes souffrant de reflux gastro-œsophagien sévère. Il est souvent proposé comme chirurgie de révision pour ceux qui ont déjà posé un anneau gastrique et qui n’ont pas réussi à perdre du poids.
Bypass gastrique : inconvénients et complications
Les inconvénients du bypass gastrique
Le bypass gastrique présente plusieurs inconvénients :
- Cette procédure présente un taux de complications plus élevé que les autres techniques en raison des sutures intestinales.
- Le taux de mortalité périopératoire est plus élevé que celui de l’anneau gastrique.
- La portion réduite du tube digestif peut entraîner des carences nutritionnelles et il est donc nécessaire de prendre des compléments alimentaires par voie orale, tels que du fer, des vitamines et du calcium.
- la chirurgie est théoriquement réversible, mais il est difficile de rétablir l’anatomie normale du tube digestif
- Le temps de récupération est légèrement plus long que le baguage.
Complications du bypass gastrique
La plupart des patients ne présentent pas de complications après un pontage gastrique par laparoscopie, cependant, des complications peuvent survenir et dépendent généralement de l’état de santé du patient. Les complications peuvent être médicales, chirurgicales ou directement liées au bypass gastrique. Les complications médicales sont principalement liées à l’anesthésie et à l’état général du patient. Ces complications peuvent inclure :
- hémorragie,
- crise cardiaque,
- accident vasculaire cérébral,
- insuffisance rénale,
- pneumonie,
- embolie pulmonaire,
- thrombose veineuse profonde,
- cystite et réactions allergiques.
Les complications chirurgicales peuvent comprendre :
- des fistules gastriques ou intestinales,
- des saignements digestifs, une sténose anastomotique,
- des lésions des organes abdominaux voisins, des hernies internes,
- des laparocèles et des occlusions intestinales précoces ou tardives.
On trouve aussi des complications liées directement au mode d’intervention du bypass gastrique. Ces complications typiques de l’opération sont :
- Anémie due à une carence en fer et/ou en vitamine B12 et/ou en acide folique.
- Ostéoporose par carence en calcium
- Obstruction intestinale
- Le syndrome de dumping, c’est-à-dire les crises d’hypoglycémie immédiatement après avoir mangé
- Carences aiguës en vitamines en cas de vomissements continus.
Suivi à long terme après bypass gastrique
Le suivi après bypass gastrique doit être fait de manière minutieuse et comprend :
- Les patients doivent subir des tests de laboratoire tous les trois mois pendant la première année ; les résultats doivent être examinés par le médecin traitant.
- Les patients souffrant d’apnée obstructive du sommeil doivent être traités par CPAP (Continuous Positive Airway Pressure). Des études répétées sur le sommeil doivent être menées entre six et douze mois après l’opération afin de déterminer si l’administration de CPAP doit être ajustée ou arrêtée.
- Après la première année de la procédure de dérivation gastrique et de malabsorption, un suivi annuel est fortement recommandé, comprenant la détermination du poids, l’IMC, la NFS, le fer, l’albumine, le folate, la B12, la PTH, les vitamines liposolubles, l’INR et les scanners DEXA.
- Les patients doivent se rendre chez le chirurgien bariatrique une fois par an pour un examen comprenant des tests de laboratoire, un examen médical et les dernières informations sur les soins en cours.
Résultats du bypass gastrique
Les patients suivis après l’opération sont les témoins qu’avec cette opération, on obtient une réduction d’environ 60/70 % de l’excès de poids présent dans la période précédant le bypass gastrique. Cependant certains patients, au fil du temps, ont tendance à reprendre une grande partie du poids perdu. Certaines études ont montré un excellent résultat après deux ans en termes de perte de poids, alors qu’à cinq et dix ans, les résultats s’aggravent considérablement. La littérature médicale montre que ces systèmes sont efficaces chez certains patients qui préfèrent cette opération car elle produit une sorte de « self-control » chez l’individu, des personnes qu’il faut identifier avant de procéder à l’opération pour en optimiser les résultats.