dialyse

Comprendre les différents types de dialyse

Définition de la dialyse

Il s’agit d’une procédure physique qui remplace la fonction rénale dans les cas où elle est fortement réduite et qui fonctionne en nettoyant le sang des substances toxiques et de l’excès de liquide. Le traitement de substitution de la fonction rénale doit généralement être initié lorsque la maladie rénale atteint le stade 5 ou terminal, c’est-à-dire lorsque le rein perd environ 90 % de sa fonction organique (VFG <15 ml/min/1,73 m2).

 

En pratique, la décision de commencer ou non la dialyse est prise sur la base de l’état clinique général du patient, c’est-à-dire la capacité à contrôler la pression artérielle, les taux de bicarbonate et de potassium dans le sang, l’état nutritionnel ou l’absence de complications liées à l’urémie. Toutefois, il convient de rappeler que la dialyse est un traitement qui permet de sauver des vies, car l’insuffisance rénale avancée, si elle n’est pas traitée, entraîne la mort.

 

Quels sont les différents types de dialyse ?

Hémodialyse

L’hémodialyse consiste à prélever le sang du patient, à l’introduire dans une machine qui le filtre à travers une membrane synthétique semi-perméable et à le remettre, après traitement, dans la circulation du corps. L’accès au flux sanguin se fait par une « fistule artério-veineuse », spécialement conçue pour augmenter la vitesse et la pression du sang. Une autre façon d’accéder au flux sanguin consiste à insérer des cathéters veineux placés « en pont » sur une artère ou une veine. Le traitement par hémodialyse est généralement effectué trois fois par semaine, chaque séance durant 4 heures, soit à l’hôpital, soit dans des centres communautaires spécialisés dirigés principalement par des infirmières. L’hémodialyse peut également être effectuée à domicile si le patient, ou la personne qui s’en occupe, est d’accord et peut être « formé » à l’utilisation de l’appareil d’hémodialyse. Il n’y a pas de contre-indication à l’hémodialyse, sauf pour les patients qui présentent déjà un risque accru d’hémorragie (traitements médicamenteux et pathologies de la coagulation).

 

Dialyse péritonéale

La dialyse péritonéale consiste à utiliser la membrane péritonéale (c’est-à-dire la fine membrane qui recouvre intérieurement toute la cavité abdominale, délimitant un espace appelé espace péritonéal) comme une membrane semi-perméable qui permet de filtrer les substances toxiques du sang dans un liquide injecté dans la cavité abdominale. Grâce à une petite intervention chirurgicale, un cathéter est placé à l’intérieur de la cavité abdominale. Ce cathéter permet d’injecter dans l’abdomen un liquide stérile à forte concentration de glucose et d’ions, qui exerce une attraction osmotique.

 

La dialyse péritonéale est un traitement quotidien effectué par le patient à son domicile et peut être de deux types :

  • Dialyse péritonéale continue ambulatoire dans laquelle le patient insère et retire par le cathéter 2 litres de solution de dialyse 4 fois par jour.
  • Dialyse automatisée dans laquelle l’échange du liquide de dialyse inséré dans le péritoine a lieu pendant la nuit sur une période de 8 à 11 heures et est régi par une machine.

La dialyse péritonéale est contre-indiquée si :

  • Le patient a subi une chirurgie de résection intestinale ou abdominale,
  • Si le patient a de grosses masses abdominales.
  • Si le patient a subi une chirurgie abdominale récente.
  • Si le patient présente des conditions qui les prédisposent aux infections des organes abdominaux, comme les colostomies et les urostomies.
  • Si le patient suit un traitement immunosuppresseur.

L’hémodialyse et la dialyse péritonéale peuvent toutes deux débarrasser le sang de certaines substances nocives, mais elles ne peuvent pas retenir d’autres substances utiles à l’organisme, ni remplacer la fonction hormonale normalement assurée par le rein (production d’hormones telles que la rénine, l’érythropoïétine, la vitamine D active et les prostaglandines). Ces substances peuvent être complétées par des médicaments ou des aliments. Le choix du traitement, s’il n’y a pas de contre-indications cliniques, sociales, géographiques ou logistiques, est laissé à la volonté du patient ; sinon, on essaie d’adapter le traitement aux besoins de l’individu.

 

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Les complications liées à la dialyse

Complications relatives à l’hémodialyse

Les complications liées à la dialyse dépendent de la méthode de dialyse utilisée (hémodialyse ou dialyse péritonéale). Dans le cas de l’hémodialyse, ils sont principalement liés à la rupture des cellules sanguines causée par le passage dans les machines, à la coagulation excessive ou réduite du sang causée par l’héparine (substance utilisée pour empêcher la coagulation du sang dans la machine), à l’altération des équilibres hydriques et salins suite à une épuration brutale, et au risque infectieux lié à une contamination possible, bien que lointaine, par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), le virus de l’hépatite C (VHC) et le virus de l’hépatite B (VHB). En outre, des troubles du rythme cardiaque peuvent survenir en raison d’une élimination insuffisante du potassium (pour laquelle des médicaments sont utilisés pour aider à éliminer le potassium dans les intestins), d’infections des accès veineux et d’éventuels déficits de coagulation dans la période suivant immédiatement la dialyse, causés par l’héparine restant dans la circulation.

 

Complications relatives à la dialyse péritonéale

La dialyse péritonéale compte parmi ses principales complications la péritonite bactérienne (infection de la cavité abdominale qui peut être détectée même précocement lorsque le liquide de dialyse extrait devient blanchâtre et trouble), pour laquelle un traitement antibiotique immédiat est nécessaire, infection du site de la paroi abdominale où le cathéter est inséré, hernies abdominales dues à l’augmentation de la pression à l’intérieur de l’abdomen, et malnutrition protéique (car la membrane péritonéale disperse beaucoup plus de protéines que la membrane synthétique utilisée dans l’hémodialyse).

 

Régime alimentaire et dialyse

Le régime alimentaire du patient sous dialyse ne doit pas être faible en protéines car les protéines sont déjà éliminées par filtration. Une attention particulière doit être accordée à l’apport en liquides, qui doit être modéré, et aux aliments tels que les noix, les bananes et les abricots, qui sont particulièrement riches en potassium. De même, la dose de médicament prise doit tenir compte de la réduction de la capacité de filtration du rein, qui persiste même avec un traitement par dialyse.

 

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